J'ai laissé la sécheresse évaporer mes larmes, flétrir le fruit qui me sert de coeur.
J'ai laissé couler le sable sur mes joues et rougir la fine peau qui les recouvre
J'ai accepté la décrépitude, qui n'a laissé que cette maigre enveloppe autour de mon être
J'ai accepté d'entendre raisonner les battements douloureux sans les écouter
Et j'ai persisté à vouloir nourrir mon âme de toutes ces choses qui lui sont inutiles
Il ne me reste qu'à attendre le vent qui fera voler cette boule de papier froissé
Et rouler ce noyau plein de poussière...