Geneviève de Fontenay claque la porte et lance la guerre des miss ! jeudi 01.04.2010, 05:06 - La Voix du Nord La patronne des miss France tourne le dos à plus de vingt ans au service d'une institution. Mais pas pour une retraite bien méritée.
| POLÉMIQUE |Trop, c'est trop. Geneviève de Fontenay claque la porte d'Endemol, producteur de miss France. Non ! Pas pour prendre sa retraite. Mais pour attaquer son employeur aux prud'hommes et lancer un concours de beauté concurrent.
La rumeur a été confirmée hier au terme d'une journée de suspense insoutenable : Geneviève a mis un temps son chapeau dans la balance, mais le divorce avec Endemol, producteur de l'émission miss France diffusée sur TF1, est finalement consommé.
« On fera une autre élection et un autre concours national avec la griffe "Geneviève de Fontenay" dès janvier 2011 », déclame, les cils aussi droits que le chapeau, la vétérane des reines de beauté. « Je suis déterminée, sereine, soulagée et en paix avec ma conscience. J'ai des valeurs. Je ne vais pas les abandonner maintenant. »
« Je ne démissionne pas, j'attaque » Pas après plus de vingt ans au service de miss France, devenue sa raison de vivre. La sanguine lettre de rupture adressée à son employeur Endemol date du 13 février. Même si la décision était prise depuis un moment (lire ci-dessous). Une longue missive, dans laquelle « GDF » revient sur les dessous trop sulfureux à son goût d'un concours, où les bikinis à la mode téléréalité ne font pas bon ménage avec la petite fiancée idéale des Français.
Le précédent de Valérie Bègue - élue en 2008 à Dunkerque malgré sa vénération photogénique pour le yaourt - n'est toujours pas digéré. Au fil des scandales, le chapeau a perdu de son étanchéité. L'affaire Kelly Bochenko a été la goutte d'eau. Cette miss Paris, déchue parce qu'énième victime de photographes déshabilleurs, a été engagée (et rémunérée) dans « La Ferme des célébrités ». Une émission de téléréalité produite, aussi, par le turbulent Endemol.
Grotesque ? Geneviève n'en pense pas moins : « La décision d'Endemol, dont je n'ai eu connaissance que par voie de presse, me ridiculise, ridiculise ce règlement et plus généralement toutes les actions que je mène avec les délégués, dans l'intérêt de votre société, auprès des candidates, des communes et des organisateurs. » Un ultime pied de nez d'Endemol qui « a montré les limites de ce qui est supportable et, en tout cas pour ma part, de ce que je peux supporter », écrit, les nerfs en pelote, Mme de Fontenay. Mais pas question de se mettre au tricot : « Je ne démissionne pas. J'attaque Endemol aux prud'hommes pour rupture de contrat de travail sur le plan de l'éthique et de la morale », crochetait-elle hier soir. Restent donc de jolies miss mais sans leur couvre-chef. Pourtant quelque chose nous dit que Dallas n'est pas fini. •