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Les recherches se sont concentrées dans un rayon de quatre kilomètres autour du lieu de la disparition du petit Nicodème.
Philippe Chérel
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Nicodème Coste, moins de 2 ans, a disparu samedi soir du jardin familial, à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine).Les recherches n'ont rien donné. Les enquêteurs refusent pour l'instant de parler d'enlèvement. Une maison coquette dans le hameau de la Ville-es-Lièvres, à l'écart du bourg de Pleurtuit. Au bout du jardin, un petit ruisseau, puis un champ de maïs. À 800 m à vol d'oiseau, la Rance avec son large estuaire. Devant le pavillon, une barrière, puis la route principale vers Le Minihic-sur-Rance.
Nicodème, 22 mois, est arrivé la veille dans cette maison de vacances, avec ses parents et ses trois frères aînés. La famille Coste habite Pontoise, en région parisienne. Les garçons viennent passer cinq semaines chez les grands-parents. Samedi après-midi, les adultes sont à l'intérieur, certains regardent la coupe du Monde de foot, Allemagne-Argentine, à la télé. À l'extérieur, sur la terrasse, les enfants jouent au ballon.
« Vers 17 h, c'était l'heure de la mi-temps, nous avons cherché Nicodème, mais il n'était plus là », témoigne son père, Aurélien Coste, encore sous le choc. Avec son épouse et ses beaux-parents, il se met à chercher aux alentours. Rien. Le ballon de l'enfant aussi a disparu.
Hélicoptèreet caméra thermique
L'alerte est donnée. Vers 18 h, les recherches s'engagent. Un hélicoptère survole la zone, pendant qu'à terre les gendarmes parcourent la campagne avec un chien. Des riverains viennent leur prêter main-forte. Un PC opérationnel est installé dans la mairie du Minihic-sur-Rance.
La battue s'est poursuivie dans la nuit, épaulée d'un hélicoptère muni d'une caméra thermique.
« Avec, on peut voir un lapin dans le noir », témoigne un gendarme. À 8 h, dimanche, une centaine d'hommes, gendarmes, sapeurs-pompiers, sauveteurs en mer, passent la zone au peigne fin. Un escadron de gendarmes mobiles est venu de Mayenne en renfort.
Les recherches se concentrent dans un rayon de quatre kilomètres,
« à mailles très serrées, dans une zone qu'un enfant de cet âge ne peut pas dépasser », explique le colonel Laurent Le Gentil, à la tête du groupement de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine. L'après-midi, un nouveau chien arrive, de race Saint-Hubert,
« avec des capacités olfactives encore meilleures » : le premier chien a perdu la trace de l'enfant dans le champ de maïs, à cause des pesticides qui ont troublé son flair.
Yann Le Bris, substitut du procureur de la République de Dinan, parle d'une
« disparition très inquiétante ». Il affirme ne négliger aucune piste mais, hier soir, il se refusait encore à évoquer un enlèvement. D'ailleurs, le plan Alerte Enlèvement, qui permet de diffuser des messages à la télévision et sur les radios, n'a pas été déclenché. Les critères ne sont pas réunis pour cela.
« L'enfant n'a pas été aperçu avec un adulte, explique le magistrat,
et nous n'avons pas de signalement à diffuser pour retrouver un éventuel ravisseur. » Malgré les heures qui passent, l'espoir est encore qu'il se serait égaré.